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Libération

Schröder au bord de l'autosatisfaction.

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Le chancelier allemand a fait son bilan de mi-mandat et vanté sa politique de réformes.
publié le 26 juillet 2000 à 2h34

Berlin de notre correspondante

C'est un Schröder en grande forme qui a dressé, hier à Berlin, son bilan de mi-parcours devant la presse, bientôt deux ans après son élection en septembre 1998 et deux ans avant les législatives de l'automne 2002. Juste avant de partir pour ses vacances, qu'il prendra cette année sur l'île espagnole de Majorque, comme tant de ses compatriotes, le chancelier allemand a dû prendre garde à ne pas exploser d'autosatisfaction. «Il fut beaucoup question ces dernières années de la "german disease", l'Allemagne malade, a commencé, en anglais dans le texte, celui qu'on traitait il n'y a pas si longtemps de petit provincial. Plus personne n'en parle aujourd'hui.ÊEn deux ans, ce gouvernement a réussi à débloquer l'embouteillage de réformes.»

Le plus beau coup du chancelier remonte au 14 juillet, lorsqu'il a fait passer sa réforme fiscale à la barbe de l'opposition chrétienne-démocrate, qui aurait pu la bloquer au Bundesrat, la chambre des Länder. «Grâce à cette plus grande réforme fiscale de l'histoire du pays, nous allons alléger de 93 milliards de marks (311 milliards de francs) d'ici à 2005 les charges pesant sur les citoyens et les entreprises», a pu se vanter le chancelier, escomptant bien que les électeurs lui en sauront gré aux législatives. Mieux encore: en ralliant à sa réforme les chrétiens-démocrates de Berlin, du Brandebourg et de Brême, Schröder a semé la zizanie à la CDU et déstabilisé sa nouvelle direction.ÊAngela Merkel, la nouvelle présiden