Le Caire de notre correspondante
Ni étonnement, ni consternation. Pour le monde arabe, l'échec du sommet de Camp David est presque un motif de réjouissance: malgré les pressions, Arafat n'a pas cédé. Souriant et presque détendu, le président de l'Autorité palestinienne s'est arrêté, de retour des Etats-Unis, à Alexandrie, pour un entretien avec le président égyptien Moubarak. Preuve de l'importance qu'il accorde aux conseils d'Hosni Moubarak, Yasser Arafat s'était refusé à toute déclaration officielle avant de quitter Camp David.
Le raïs a en effet joué dans l'ombre, un rôle majeur durant le sommet, en s'entretenant quotidiennement avec le chef de l'Autorité palestinienne. Moubarak n'a jamais caché son scepticisme face à ces nouvelles négociations. L'échec de Camp David II lui donne raison. Mais après avoir rendu compte au président égyptien, Yasser Arafat s'est montré clair: «la porte des négociations reste ouverte», a t-il déclaré rappelant que «le président américain Bill Clinton a mentionné qu'il était possible de retourner une autre fois, le mois prochain, à Washington ou en tout autre endroit qu'il fixerait lui-même». «Nous avons passé un accord avec le Premier ministre israélien pour poursuivre les négociations jusqu'au 13 septembre, date à laquelle nous déclarerons l'indépendance de l'Etat palestinien avec Jérusalem pour capitale, qu'on le veuille ou non», a ajouté le leader palestinien qui a aussi lancé un avertissement: «Non seulement nous sommes à bout de patience,