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Libération

Barak quitte ou double a la knesset

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Le Premier ministre israélien a trois jours pour trouver une majorité.
publié le 28 juillet 2000 à 2h38

Jérusalem envoyé spécial

Une dure négociation en chasse une autre. A peine revenu de Camp David et de deux semaines de discussions intensives Ehud Barak a retrouvé une situation difficile et volatile. Cette fois-ci, il s'agit de reconstruire de toute pièce une majorité, la sienne ayant volé en éclat la veille du sommet.

Motions de censure. Pour le Premier ministre israélien, le temps presse. Deux motions de censure sont attendues lundi à la Knesset (Parlement). D'ici là, il lui faudra soit constituer un gouvernement d'union nationale, soit renouer avec un des trois partis qui ont fait défection; ceux-ci lui reprochaient par avance les concessions qu'il était supposé faire aux négociateurs palestiniens. Profitant de son absence, l'opposition a réussi à faire passer plusieurs propositions de loi qui, si elles sont acceptées par le Parlement, seront autant d'obstacles supplémentaires sur le chemin de la paix. Ces négociations ne sont donc pas seulement importantes sur le plan intérieur puisque la composition de la nouvelle coalition influera sur de futures négociations.

Le premier choix qui s'offre à Ehud Barak est la constitution d'un gouvernement d'union nationale. La population, selon les sondages, y est favorable. Hier soir, il devait rencontrer le chef du Likoud (droite nationaliste). Officiellement, pour informer Ariel Sharon des résultats de Camp David. Bien sûr, il pourra en même temps sonder les intentions de son interlocuteur sur la possibilité de faire alliance avec lui