Alors que Vladimir Poutine a convoqué pour aujourd'hui au Kremlin quelques oligarques triés sur le volet afin de «discuter» des futures relations entre ces hommes d'affaires influents et le pouvoir, le patron de presse Vladimir Goussinski, farouche adversaire du président russe, est libre depuis mercredi soir.
Plus d'un mois après son arrestation qui avait soulevé une vague de protestations internationales, mais également de nombreux hommes d'affaires russes, le parquet a décidé d'abandonner l'accusation d'escroquerie lancée contre le directeur du groupe de presse Media-Most. La justice russe a également levé son assignation à résidence qui avait débuté le 16 juin ainsi que la mise sous séquestre de ses biens. L'enquête qui visait Vladimir Goussinski, inculpé en juin d'escroquerie et de détournement de fonds, est «close», a précisé Dmitri Ostalski, porte-parole de Media-Most. «Je ne comprends ni pourquoi cette affaire a commencé, ni pourquoi elle se termine», a-t-il également ajouté.
Pas de coïncidence. Le propriétaire de Media-Most a immédiatement quitté le territoire russe afin de rejoindre sa famille en Espagne, après avoir appris que cette décision de justice pouvait éventuellement être amendée dans un délai de cinq jours par le procureur général Vladimir Oustinov. Même si, du côté de Media-Most, on se refuse à voir un quelconque lien entre l'heureuse issue à cette arrestation et la future réunion au sommet entre Vladimir Poutine et les hommes d'affaires qui comptent en Ru