Attention danger. Les mouvements sectaires rôdent autour de la future Charte européenne des droits fondamentaux.
Certains, comme l'Eglise de scientologie, ont ainsi envoyé des contributions aux rédacteurs du texte, tandis que d'autres ont essayé de participer à la journée «portes ouvertes» du 6 juin, à Bruxelles, organisée par le forum permanent de la société civile, conviant les ONG intéressées auprès de la Convention chargée des travaux. Alertée par la mission interministérielle de lutte contre les sectes, l'eurodéputée française Pervenche Berès, membre de la Convention, a envoyé le 15 juin une lettre à son président, l'Allemand Roman Herzog, dans laquelle elle attire son attention sur «l'ambiguïté des motivations de l'une ou l'autre». Et de citer les «relations amicales que lie l'Eglise de scientologie avec le European human rights office ou encore le Conseil pour les droits de l'homme et la liberté religieuse». Certes, leurs représentants n'ont pu, au dernier moment, accéder au Parlement, mais, estime Pervenche Berès: «Il demeure que nous devons faire preuve de vigilance quant au choix des ONG qui observent nos travaux.»
Risque réel. Les mouvements concernés, qui travaillent sur le terrain des droits de l'homme, suivent en effet de près des discussions qui touchent à des sujets sensibles, comme les droits des enfants, l'accès aux soins, la liberté d'établissement ou l'éducation. Le risque est d'autant plus réel que la Convention travaille d'une manière originale. Composée