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Libération

Menace tchétchène à la frontière du Daguestan

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Selon les Russes, près de 1 000 combattants s'apprêteraient à attaquer.
publié le 1er août 2000 à 3h07

Moscou de notre correspondante

Alors que la trêve politique estivale débute à Moscou, médias et autorités militaires ont les yeux tournés vers le Caucase, plus précisément sur le Daguestan, une république à l'est de la Tchétchénie. Selon des militaires russes, plusieurs groupes de combattants indépendantistes se seraient massés près de la frontière administrative séparant la Tchétchénie du Daguestan, et seraient prêts à la franchir à nouveau. C'est justement le franchissement de cette frontière, le 3 août 1999, par des groupes armés menés par le «terroriste» Chamil Bassaiev et le chef de guerre Khattab, qui avait provoqué l'envoi de bombardiers russes pour «nettoyer le terrain».

Mais si, d'un côté, les autorités russes sèment la panique en annonçant que 700 à 1 000 combattants s'attroupent à la frontière, prêts à la franchir pour attaquer «en masse» le Daguestan, de l'autre, un des officiers russes parmi les plus actifs pendant le conflit, Victor Kazantsev, aujourd'hui représentant du président Poutine dans le Caucase nord, multiplie les déclarations contradictoires concernant d'éventuelles négociations entre forces russes et forces tchétchènes régulières, c'est-à-dire les combattants restés fidèles à Aslan Maskhadov, le président indépendantiste. Vendredi, Kazantsev avait assuré que «des négociations n'avaient pas seulement lieu avec Maskhadov, mais aussi avec tous ceux qui veulent la paix». Pour ajouter, dès le lendemain, que «ces négociations n'ont qu'un seul but: la capitu