Jérusalem
de notre correspondante
Les revers s'enchaînent avec une telle rapidité pour Ehud Barak que le Premier ministre israélien n'aura bientôt que son titre pour gouverner. A peine le ministre des Affaires étrangères, David Lévy, avait-il donné sa démission du gouvernement que la Knesset votait hier (par 61 voix contre 51 et 6 abstentions), lors d'une lecture préliminaire, une proposition de loi, présentée par l'opposition de droite, visant à organiser des élections anticipées. Après la victoire, lundi, du candidat de la droite, Moshé Katzav, élu à la présidence de l'Etat contre l'ex-Premier ministre travailliste et prix Nobel de la Paix, Shimon Pérès, Ehud Barak en est à son troisième camouflet en trois jours.
Vacances parlementaires. L'homme serait condamné à remettre en jeu son fauteuil si, dans son malheur, il n'avait pas une immense chance... l'arrivée des vacances parlementaires, qui, pendant trois mois, vont figer (est-ce vraiment possible?) la vie politique israélienne. Le texte voté hier n'aura, en effet, force de loi qu'après trois lectures, qui auront lieu à la rentrée de la Knesset, fin octobre. Ce qui laisse le temps au Premier ministre de boucler un accord avec les Palestiniens, ce qui transformerait les élections anticipées en référendum sur la paix. Seul risque: le Parlement peut être convoqué en session extraordinaire durant les vacances, si 61 députés en font la demande.
Ehud Barak ne dispose plus de majorité depuis que trois partis de sa coalition gouverne