New Delhi
de notre correspondante
C'est un bain de sang, même pour le Cachemire, où dix ans de conflit ont déjà fait 30 000 morts. En l'espace de 24 heures, au moins 93 personnes ont été tuées dans l'Etat indien du Jammu et Cachemire (la partie indienne du Cachemire). Des massacres, huit au total, attribués par New Delhi aux combattants séparatistes soutenus par le Pakistan. La première attaque a eu lieu dans la ville de Pahalgam, à une centaine de kilomètres au sud-est de Srinagar, la capitale d'été de cet Etat (le seul de l'Union indienne à majorité musulmane). Trente-trois personnes ont été tuées dans l'assaut lancé contre une cantine communautaire. La plupart des victimes sont des pèlerins hindous, en route vers la grotte sacrée d'Amarnath. Selon certains témoignages, la police qui escortait les pèlerins, prise de panique, aurait ouvert le feu sur les assaillants et les pèlerins de manière indiscriminée. Dans le village de Mir Bazaar, 19 ouvriers ont été tués dans leurs baraquements par les séparatistes, qui ont tué sept autres ouvriers à dix kilomètres de là. A Poga Paristan, un autre village, 14 habitants ont été abattus systématiquement alors qu'ils sortaient de chez eux.
«Trahison». Ces tueries paraissent destinées à saper les tentatives de négociations de paix entre les autorités indiennes et certains mouvements séparatistes cachemiris. Celles-ci ont été enclenchées à la suite de l'annonce, la semaine dernière, d'une trêve de 3 mois par le Hizbul Mujahideen, l'un des p