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Libération

Ruée des «dot.com» à Philadelphie

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Start-up ou filiale des grands médias, nombre de sites web couvrent la convention mais la cyberrévolution est loin.
publié le 4 août 2000 à 3h11

Philadelphie envoyés spéciaux

L'écran de Pseudo.com est grand comme un timbre-poste. Les images brouillées, les couleurs passées. En approchant le nez de son ordinateur, on devine le podium de la convention, les délégations du Texas et du Wyoming, le studio de Pseudo.com. L'un des animateurs de cette start-up, filiale notamment de LVMH, montre comment l'internaute peut choisir son angle de vue, zoomer sur son orateur préféré. Mais, de l'aveu même d'Hiver Ambroise, la technologie qui devait révolutionner la retransmission des conventions ne suit pas. «On ne peut pas agrandir l'écran et les images restent floues», concède-t-il.

Sur CSpan.com, le site de la chaîne de télévision d'intérêt public, les images sont sombres, plusieurs systèmes, comme la recherche de mots clés dans les discours ne marchent pas. D'autres sites refusent la connexion vidéo. «La qualité ne va impressionner personne. Si vous voulez de bonnes images, regardez la télé», s'amuse Michael Cornfield, un professeur de Washington University, responsable de Democracy Online, cité par USA Today. Les systèmes ne marchent bien qu'avec les broad bands (1), dont disposent seulement 5 % des internautes américains.

Internet Alley. Au quatrième jour de la convention républicaine, la cyberpolitique n'a pas tenu toutes ses promesses. Pour la première fois, à coté des poids lourds de la presse américaine, qui sont venus avec leurs énormes camions, studios amovibles et immenses antennes-satellite, une quarantaine de «dot.com» on