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Libération

Centre-ville à péage à Londres

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Le nouveau maire, «Ken le Rouge», veut ainsi réduire les embouteillages.
par Frédérique Andréani
publié le 5 août 2000 à 3h13

Londres intérim

Ken Livingstone ne fait pas les choses à moitié. C'est en grande partie sur ses promesses d'améliorer les transports à Londres que le toujours populaire ­ et populiste ­ maire de Londres a été élu en mai. C'est donc une mesure «révolutionnaire» qu'il a annoncée pour réduire les embouteillages monstres de la capitale britannique: d'ici à trois ans, tout automobiliste qui se rendra dans le centre-ville (de la City, le quartier des affaires, au West End, celui des théâtres) devra payer une «taxe d'embouteillages» journalière de cinq livres (environ 55 F) pour les voitures et quinze livres (165 F) pour les véhicules utilitaires, applicable du lundi au vendredi, entre 7 heures et 19 heures. Bus, taxis, ambulances et véhicules de personnes handicapées devraient en être exemptés, tandis qu'une «large remise» est prévue pour les résidents de la zone concernée.

Système de caméras. Il s'agira du plus ambitieux système de contrôle du trafic jamais mis en place dans une grande ville. Certes, des taxes routières en centre-ville existent déjà à Singapour et à Oslo, mais elles sont limitées à un périmètre bien moindre en comparaison du centre de Londres. Selon une étude récente, ce système permettrait une réduction de 10 % des embouteillages et offrirait à la municipalité un revenu supplémentaire de quelque 320 millions de livres annuels (3,5 milliards de francs), intégralement utilisé pour améliorer les transports publics.

Concrètement, chacun des 200 000 automobilistes et 50