Philadelphie envoyés spéciaux
Durant toute sa campagne, George W. Bush l'a reconnu sans difficultés. Lui, le fils à papa, appelait de temps en temps George senior pour prendre quelques conseils. Il n'hésitait pas non plus à contacter les hommes qui avaient collaboré avec l'ancien président, d'Henry Kissinger à George Shultz. Mais le gouverneur du Texas a toujours répété qu'il ne s'agissait là que de «coups de téléphone d'un fils à son père», et qu'il ne fallait rien y voir d'autre. «Pour cette course à la Maison Blanche, je suis entouré d'une équipe parfaite», aime à répéter George W., «des gens jeunes et dynamiques qui représentent le nouveau visage du Parti républicain».
Deux cercles distincts Autour du candidat républicain se dessinent depuis la campagne deux cercles distincts: la bande des anciens et les Texans. Ce n'est pas un hasard si «W» a choisi comme colistier, Dick Cheney, le secrétaire à la Défense de son papa durant la guerre du Golfe. Pas un hasard non plus, si Colin Powell, le général, héros de la même guerre, a occupé la première soirée de la convention. A l'heure où George W. enfile les habits de présidentiable, il doit montrer qu'il saura compenser son inexpérience, notamment en politique étrangère, par la présence à ses côtés de poids lourds de l'establishment diplomatique américain.
Diplomatie. Parmi ceux qui devraient hériter d'un poste dans un cabinet Bush, Colin Powell est sans aucun doute le pari le plus sûr. Le général serait vraisemblablement secrétair