Les négociations entre le gouvernement philippin et les rebelles musulmans du groupe Abu Sayyaf sur le montant d'une rançon n'ayant pas encore porté leurs fruits, les ravisseurs ont évoqué une autre possibilité de compromis. La proposition émane de l'un des chefs du groupe indépendantiste musulman, Galib Andang, alias «Commandant Robot». Ce dernier se dit prêt à se séparer de certains de ses otages en échange d'une aide pour un projet de plantation de mangues dans la région. Une offre de prime abord dépourvue de sérieux, mais à laquelle le négociateur en chef du gouvernement philippin, Roberto Aventajado, croit apparemment, puisqu'il a annoncé hier entrevoir, en échange des mangues en question, une «possible» libération de certains des otages détenus sur l'île de Jolo, au sud de l'archipel philippin. Au nombre de ceux-ci figurent cinq Français (dont trois journalistes de la chaîne de télévision France 2), cinq Philippins, deux Finlandais, deux Sud-Africains, une Franco-Libanaise, trois Malaisiens et deux Allemands. La plupart sont détenus depuis plus de cent jours. Sans rire, le négociateur a précisé dans un entretien accordé à la radio locale DZMM que le «Commandant Robot» avait tout d'abord caressé le projet de planter des oranges, avant de pencher finalement pour le fruit du manguier.
Dans un registre sans doute plus réaliste, le négociateur a souligné que si les autres gouvernements impliqués dans cette prise d'otages acceptaient certaines conditions, qu'il n'a pas précis