Philadelphie envoyés spéciaux
L'Amérique a découvert George W. Le gouverneur du Texas a réussi son premier examen de passage national. Son discours jeudi soir en clôture de la convention républicaine de Philadelphie a montré qu'il était de l'étoffe des présidents. En 55 minutes, le gouverneur du Texas a fait taire ceux qui doutaient de sa capacité à succéder à Bill Clinton. Au terme des quatre jours d'une convention policée et soigneusement chorégraphiée, le candidat Bush a repris avec force ses grands thèmes consensuels sur une nouvelle politique, faisant passer le message d'un parti désormais plus ouvert aux minorités, aux femmes et aux électeurs indépendants qui, en novembre, feront la différence. Toute la presse américaine saluait hier la conversion, comparant le candidat républicain à Bill Clinton ou Ronald Reagan, deux politiciens qui avaient su séduire au-delà de leur base. Les sondages confirment cet effet Bush: l'homme dépasse de près de 10 points son rival démocrate Al Gore.
Leitmotiv. George Bush sait que les Américains après huit ans de prospérité et de paix sont satisfaits de leur sort. Mais, a-t-il asséné, «les temps d'opulence comme les temps de crise peuvent être un test pour l'Amérique». Il veut convaincre les électeurs que Clinton et son vice-président, le candidat démocrate Al Gore, n'ont pas su utiliser cette abondance pour le meilleur de l'Amérique. «Ils ont eu leur chance, ils n'ont pas su diriger, nous le ferons», a répété le candidat, comme un leitmotiv