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Libération

A Paris, Bédié adoubé pour la présidentielle ivoirienne.

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Le général Gueï entretient le suspense sur sa candidature.
publié le 7 août 2000 à 3h14

Cela fleurait bon «l'ivoirité». Samedi, dans un hôtel de Bagnolet, quelque 300 délégués des sections à l'étranger de l'ancien parti unique de Côte-d'Ivoire, venus de toute l'Europe et de l'Amérique, ont désigné leur candidat pour la présidentielle du 17 septembre prochain. Comme sur les murs, où certaines affiches dataient d'avant le coup d'Etat militaire à Abidjan qui, le 24 décembre, a ravi le pouvoir au président Henri Konan Bédié, exilé depuis à Paris, la salle comble a fait dans la récupération: à grand renfort de pagnes, de T-shirts et de casquettes à l'effigie de «HKB», puis de l'inévitable lâcher de ballons multicolores au moment de «l'investiture», la convention a choisi comme cheval de bataille... l'ex-président.

Le héros du jour n'était pas présent. Les autorités françaises lui avaient-elles rappelé son obligation de réserve en tant que réfugié politique? Ou, comme le confiait l'un de ses proches, n'était-il pas venu «pour des raisons de sécurité»? Dans son «message d'acceptation», lu par un membre du bureau politique du PDCI, Henri Konan Bédié a jugé «positif» son bilan au pouvoir, entre 1993 et 1999, et assuré avoir «tiré tous les enseignements qui s'imposent» de son renversement. Il n'est pas sûr que ce cursif examen de conscience suffise à faire de lui le candidat idoine du PDCI, qui tiendra sa vraie convention le week-end prochain en Côte-d'Ivoire. Car, d'autres ambitions se sont déclarées depuis que «HKB» a été chassé du pays. Et surtout, le chef de la junte