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Libération

Wahid sauve sa tête avant la session parlementaire

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Le président indonésien risquait un limogeage.
publié le 7 août 2000 à 3h14

Djakarta de notre correspondant

Ce qui s'annonçait il y a encore quelques jours comme une épreuve de force majeure entre le président Abdurrahman Wahid et l'Assemblée consultative populaire devrait se réduire à un duel à fleurets mouchetés. On ne parle plus à Djakarta de possible limogeage du Président au cours de la session qui commence aujourd'hui et durera jusqu'au 18 août, mais tout au plus de sévères réprimandes à son encontre par des parlementaires agacés par son «arrogance» et sa «propension au népotisme». Une fois de plus, Abdurrahman Wahid a réussi à calmer la tempête qu'il avait soulevée en refusant en avril de s'expliquer devant le Parlement sur le renvoi de deux de ses ministres. «Wahid a été choqué par la façon dont les gens semblent avoir perdu tout respect pour lui. Cela l'a convaincu qu'il devait adopter une attitude plus modeste», estime le commentateur politique Wimar Witoelar. «Gus Dur», surnom populaire du Président, a très vite réagi. Il a rétabli les ponts avec sa vice-présidente Megawati Sukarnoputri, leader du Parti démocratique indonésien qui tient environ un tiers des sièges du Parlement. C'est elle qui lira aujourd'hui le discours sur l'état de la nation du président Wahid, après en avoir supervisé la rédaction. «Il fait preuve de plus de respect à son égard», commente Wimar Witoelar.

Hargne. Pour autant, Wahid n'est pas complètement sorti d'affaire. Hier soir, Amien Rais, le président de l'Assemblée consultative populaire et l'un des critiques les p