Gariguella envoyé spécial
Dans le haut Ampurdan, l'une des plus belles régions de Catalogne, la vie est presque redevenue normale. La nationale et la voie de chemin de fer vers la France ont été rétablies et on ne comptait plus, hier, que cinq hélicoptères chargés de veiller à ce qu'aucune flammèche ne vienne à réapparaître. Au lendemain de l'incendie qui, depuis la matinée de dimanche, a ravagé 5 800 hectares, dont 2 500 du parc naturel de Cap de Creus (soit un quart de sa surface), l'un des joyaux de la Catalogne, l'heure est au bilan.
Versants calcinés. Hier, habitants et touristes, Caméscopes et appareils photo en main, ont emprunté la petite route qui monte au monastère cistercien de Sant Pere de Rodes, miraculeusement épargné par les flammes, pour constater les dégâts. Du haut de la Sierra de Rodes, ce n'est qu'une suite de versants calcinés, où il ne reste que des arbustes fantômes et des poteaux électriques encore fumants. Le feu a tout englouti jusqu'aux abords de Port de la Selva, vers le nord, et a pu être arrêté net aux derniers remparts rocheux avant Cadaquès, grâce aux pompiers mais aussi en raison des crêtes et des oliveraies bien entretenues. Vers le sud, on comprend qu'ont été évacuées jusqu'à 12 000 personnes, dans la journée de dimanche: sur la route allant vers Roses, depuis Vilajuïga et sa célèbre discothèque surréaliste, le Rashdingue, jusqu'aux luxueuses résidences de Els Olivars de Pau et de Mas Oliva, l'habitat est dense.
Dans la région, c'est le soulag