La Costa Brava s'éteint doucement, mais l'Ouest américain brûle toujours. Au Portugal, des centaines d'hectares de pins s'envolent en fumée, comme en Grèce, ou un incendie ravage encore les alentours de Corfou. C'est l'été et les forêts brûlent aux quatre coins de la planète. Ni plus ni moins que les autres années. Un peu plus en Amérique du Nord et un peu moins en Europe.
Méthodes utilisées. Le capitaine Michel Grand est officier des sapeurs-pompiers, spécialiste des incendies de forêts à Marseille. Il tente d'analyser les méthodes utilisées pour circonscrire les incendies dans le monde. Histoire d'en tirer des leçons pour ses propres interventions. «Ça rend fataliste. On finit par croire qu'il n'y a pas de solution. Entre l'intervention dès la naissance d'un feu, méthode européenne et le "let it burn" à l'américaine, le résultat est similaire: les arbres brûlent et on se contente d'éviter les dégâts matériels et humains.» C'est que l'internationale des pompiers n'est pas d'accord sur la façon de lutter contre les feux de forêts. Deux écoles s'affrontent. Comme son nom l'indique, le «let it burn» consiste à laisser le feu s'éteindre de lui-même. Les pompiers se contentent de creuser des tranchées pour éviter qu'il ne s'étende. Tout ce qui se trouve à l'intérieur du cercle tracé à coups de bulldozers peut brûler à loisir. Les moyens d'intervention n'agissent que sur les foyers secondaires et sont chargés de protéger les maisons trop proches des flammes.
Mais en Europe, on n'ai