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Libération

Explosion d'une bombe dans le centre de Moscou

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Le maire de la capitale évoque déjà «la piste tchétchène».
publié le 9 août 2000 à 3h18

Moscou de notre correspondante

Hier soir, en rentrant chez eux après le travail et en allumant leur télévision, des centaines de milliers de Russes ont été confrontés aux mêmes images qu'il y a un peu moins d'un an: des brancards, des hurlements, des hommes et des femmes ensanglantés, les vêtements en lambeaux, s'extirpant péniblement d'un passage souterrain en plein centre de Moscou. A 17h55, heure locale, une bombe a explosé dans un immense passage souterrain commercial, menant au métro situé sous la place Pouchkine, non loin du Kremlin. Presque trois heures plus tard, les chiffres des victimes ne sont pas encore définitifs: le service des urgences évoque 8 morts et 53 blessés, dont trois enfants et une femme enceinte.

«Objet suspect». Les spéculations se sont immédiatement multipliées sur les causes de la tragédie. Iouri Loujkov, maire de Moscou, premier arrivé sur place, a donné le ton. Selon lui, il n'y a aucun doute, il s'agit d'un acte terroriste et la «piste tchétchène» n'est pas exclue. L'histoire ne se répète pas, mais les mots, si. En s'adressant aux Moscovites, le maire de cette ville de plus de dix millions d'habitants a réitéré ses conseils de septembre 1999, lorsque plusieurs attentats avaient endeuillé la capitale et deux autres villes de province, faisant près de 300 victimes. «Je fais appel aux habitants de cette ville, pour qu'ils fassent attention à tout objet suspect et, le cas échéant, en informent la police.» Le maire promet également une aide financière