Madrid de notre correspondant

L'organisation séparatiste basque ETA a de nouveau frappé, avec deux attentats dans la seule journée d'hier, qui ont fait un mort et dix blessés. A la mi-journée, José Maria Korta, 52 ans, président du patronat du département basque de Guipuzcoa, a été déchiqueté par l'explosion d'une voiture piégée, commandée à distance, alors qu'il se trouvait sur le parking de son entreprise. Puis, en fin d'après-midi dans un quartier résidentiel du nord de Madrid, une autre voiture piégée a fait dix blessés, dont deux enfants de trois et cinq ans. Un garde de sécurité et un concierge ont été grièvement touchés par l'explosion, annoncée auparavant par téléphone par l'ETA.

Signe que les indépendantistes basques sont décidément sur le pied de guerre, un autre attentat était en préparation lundi soir près de Bilbao, mais la voiture chargée d'armes et d'explosifs a volé en éclats, tuant sur le coup les quatre hommes à bord. Parmi eux figurerait l'ancien chef du «commando Vizcaya», Patxi Rementeria, 39 ans, l'un des «etarras» les plus recherchés par la police.

Cible privilégiée. Membre de l'organisation depuis 1981, l'homme était soupçonné d'avoir participé à une vingtaine d'attentats, dont le rapt et l'assassinat, en juillet 1997, du conseiller municipal basque du Parti populaire (PP, centre-droit), Miguel Angel Blanco, dont la mort avait provoqué une vague d'indignation sans précédent dans toute l'Espagne. Selon une source policière, un autre des activistes tués se