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Libération

L'armée libanaise se redéploie au sud.

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Une force de 1 000 hommes s'est installée «sans incident» dans la région.
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publié le 10 août 2000 à 3h19

Après trente années d'absence, l'armée libanaise a fait hier son retour dans des régions frontalières du sud du Liban, évacuées par Israël le 24 mai, à la grande satisfaction de l'ONU et des habitants. Le Premier ministre libanais, Salim Hoss, s'est félicité du déploiement «sans incident» de la force de 1 000 hommes, composée à parts égales de gendarmes et de soldats, dans une zone frontalière dont l'armée israélienne s'est retirée après vingt-deux ans d'occupation.

«Bonne direction». L'émissaire du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, Terje Roed-Larsen, s'est déclaré «extrêmement satisfait» et a «chaleureusement» félicité le Liban. La France a vu dans ce déploiement un pas «dans la bonne direction».

Quelque 260 hommes ont pris position à Bint Jbeil, la plus grande localité chiite de l'ancienne zone occupée, alors que le reste de la troupe, dirigée par le général Youssef Jermanos, s'est installée dans l'ex-caserne de l'armée libanaise à Marjayoun, où l'ex-milice pro-israélienne de l'armée du sud du Liban avait installé son quartier général pendant l'occupation.

Cette force doit établir des barrages et mener des patrouilles. Elle sera responsable de la sécurité à l'intérieur du territoire libanais et non à la frontière avec Israël, une mission dévolue à la Finul, a précisé le ministre de l'Intérieur Michel Murr.

Incidents quasi quotidiens. Le déploiement de la force mixte est intervenu quelques jours après celui de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) dans des région