Madrid de notre correspondant
Au beau milieu de la plus violente offensive conduite par l'ETA depuis le début des années 90, il ne faut pas s'attendre à un quelconque changement de politique antiterroriste de la part de l'exécutif espagnol. Même avec le nouvel assassinat commis hier après-midi, à Pampelune (Navarre), contre un sous-officier de l'armée de terre, abattu de deux balles dans la nuque.
«Campagne bestiale». Bien sûr, l'escalade de ces derniers jours 4 attentats qui ont fait 6 morts et 11 blessés n'a pas laissé de marbre les autorités. José Maria Aznar, le chef du gouvernement, et son ministre de l'Intérieur Jaime Mayor Oreja ont tous deux interrompu leurs vacances pour faire face à la flambée de violence. Hier, ce dernier a réuni à Madrid les plus hauts responsables de la lutte antiterroriste, parmi lesquels le secrétaire d'Etat à la Sécurité, le directeur général de la police et le patron de la Garde civile, avant de partir s'entretenir avec Aznar sur la côte valencienne.
Au sanglant défi de l'ETA, l'exécutif répond par la mobilisation. Le chef du gouvernement a lancé un message de grande fermeté: «Cette campagne brutale, terrible et bestiale [...] ne nous fera pas céder et il faut lutter plus que jamais.» Et d'ajouter: «Ils pourront en tuer encore beaucoup, mais ils ne pourront jamais tuer la liberté, pas plus au Pays basque qu'en Espagne.» Pour Jaime Mayor Oreja, qui a appelé à la «confiance absolue» dans l'Etat de droit et les forces de sécurité, «l'ETA veut