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Libération

Israël: une colombe aux Affaires étrangères

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Shlomo ben Ami appartient à l'aile la plus modérée du Parti travailliste.
publié le 11 août 2000 à 3h21

Jérusalem de notre correspondante

Fragilisé au plan intérieur, le Premier ministre israélien a décidé de concentrer tous ses efforts sur ses relations extérieures afin d'aborder au mieux la dernière phase des négociations de paix. En trois jours, Ehud Barak a ainsi remanié de fond en comble sa machine diplomatique, une opération qui a culminé hier avec la nomination de Shlomo ben Ami, déjà ministre de la Sécurité intérieure, au poste de ministre des Affaires étrangères, vacant depuis la démission de David Lévy. Certes, l'homme n'assure pour l'instant que l'intérim de la diplomatie israélienne, une mission de trois mois, mais Barak n'avait pas le choix. Pour lui confier ce portefeuille à part entière, le Premier ministre aurait dû convoquer le Parlement ­ en vacances ­, une procédure à haut risque dans la mesure où il n'y dispose plus d'une majorité.

Colombe. L'accession de ce diplomate à cette fonction stratégique est symbolique à plusieurs titres. D'abord, c'est une «colombe» qui va porter la bonne parole israélienne dans les capitales du monde entier et négocier avec les Palestiniens. Shlomo ben Ami, un des chefs de file de l'aile la plus modérée du Parti travailliste, est depuis longtemps favorable à la création d'un Etat palestinien. Il était déjà très impliqué dans le processus de paix. En mai, il a exercé ses talents lors de négociations secrètes menées avec le président du Conseil législatif palestinien à Stockholm pour préparer le sommet de Camp David, auquel il a acti