La justice polonaise a blanchi vendredi Lech Walesa des accusations de collaboration avec les anciens services spéciaux communistes (SB). Vingt ans après les grandes grèves d'août 1980 conduites par Lech Walesa contre le régime communiste, le tribunal a constaté dans son verdict que le leader de Solidarité avait dit la vérité en niant avoir été informateur de la SB dans les années 1970, comme il en a été accusé.
Lech Walesa, ancien chef de l'Etat polonais, se porte à nouveau candidat pour les présidentielles d'octobre, malgré un soutien d'à peine 3% dans les sondages. Comme tous les concurrents, il a été obligé de subir une procédure de «vérification», en vertu d'une loi
spéciale entrée en vigueur l'an dernier. Selon cette loi, les candidats doivent déclarer s'ils avaient oui ou non collaboré avec la SB. Un aveu n'entraîne pas de sanction automatique. En revanche, un mensonge vaut une interdiction d'exercer pendant dix ans toute fonction publique.
Kwasniewski aussi. L'actuel président Aleksander Kwasniewski (ex-communiste), de loin le favori pour sa réélection avec quelque 60% des intentions de vote, a été blanchi jeudi par ce même tribunal d'accusations similaires de collaboration avec la SB.
Au sortir du tribunal, Lech Walesa ne s'est pas montré triomphaliste: «De toute façon, il y aura toujours des gens non convaincus. Ce procès n'a pas été convaincant, comme ne l'est pas tout le processus de vérification.» Le tribunal a cité vendredi un nouveau document fourni par les servic