Los Angeles de notre correspondante
«Welcome to LA Convention 2 000» lit-on sur la banderole à l'entrée du Loews, palace chic du bord de mer, à Santa Monica, quartier de Los Angeles. Mais pour entrer dans l'hôtel, il faut franchir un rang serré de policiers, à pied ou à cheval, qui contiennent les grévistes du Syndicat des employés d'hôtel et de restaurants (HERE). Gênant pour les quelque 200 délégués et nombreux donateurs qui arrivent lundi pour le début de la convention démocrate. Plus gênant encore, l'hôtel fait partie d'une chaîne appartenant à l'héritier Jonathan Tisch, ami et grand financier d'Al Gore, le candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis.
Moquette, aspirateurs. Jeudi, les militants syndicaux, ainsi qu'une trentaine d'employés du Loews, ont bloqué l'avenue qui longe la mer et installé devant l'hôtel un tableau symbolique de leur travail: une moquette, des aspirateurs, des valises et... un lit. Ils tentent d'imposer la présence d'un syndicat dans cet hôtel, en reprenant les méthodes d'action qui ont récemment permis aux hommes et femmes de ménage de Los Angeles d'attirer l'attention sur leurs dramatiques conditions de vie et de travail dans les gratte-ciel des grandes sociétés californiennes. Avec beaucoup de délicatesse c'est la première confrontation entre policiers et manifestants à trois jours de la convention démocrate les policiers embarqué les manifestants assis au milieu de l'avenue.
«Les plus mal payés». La situation est embarrassante pour les