Les rumeurs s'accentuent à propos d'une libération des otages de Jolo par l'entremise de la Libye pays qui a déjà financé les indépendantistes musulmans philippins parmi lesquels se trouvent les ravisseurs. Le négociateur libyen Rajab Azzarouq, ancien ambassadeur de Libye aux Philippines est arrivé dimanche sur l'île Jolo, bastion des rebelles du groupe Abu Sayyaf. Celui-ci, qui a déjà pris part aux négociations avec les preneurs d'otages, a été conduit auprès de dirigeants musulmans dont certains sont proches des rebelles, ont rapporté des responsables locaux. D'après eux, il est venu «finaliser un accord» pour la libération des captifs, qui pourrait intervenir dans un ou deux jours. A Beyrouth, des responsables libanais ont jugé probable que les otages soient acheminés à Tripoli. Selon le journal Asharq al-Awsat à Londres, la Libye aurait versé une rançon de 25 millions de dollars aux rebelles. Azzarouq a démenti ces informations, de même que les responsables philippins présents aux négociations. L'envoyé libyen était accompagné de Mohamad Ismail, responsable d'une fondation dirigée par Seif al-Islam, un des fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Avant de repartir à Manille, Ismail a déclaré à la presse que Tripoli avait préparé des projets d'aide et de construction à Jolo en contrepartie de la libération des otages. «Je ne peux donner aucune date. Il n'est question d'aucune rançon en échange de leur libération, mais de projets d'aide. Nous travaillons toujours pour
La Libye s'invite aux négociations de Jolo
Article réservé aux abonnés
par
publié le 14 août 2000 à 3h24
Dans la même rubrique