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Libération

Tripoli attend les otages de Jolo

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La médiation libyenne devrait permettre leur libération demain.
publié le 16 août 2000 à 3h27

Tripoli envoyée spéciale

Prostrée dans un canapé, dans le hall de l'hôtel Mahari, Sarouat Moarbès est «sous le choc». Elle vient d'apprendre que sa fille unique, Marie, la jeune Libano-Française retenue en otage depuis le 23 avril sur l'île de Jolo, au sud de l'archipel philippin, par les rebelles islamistes du groupe Abu Sayyaf, ne sera pas libérée aujourd'hui. Dépêché par Mouammar Kadhafi, l'Iliouchine qui doit ramener les otages à Tripoli n'a pas encore quitté Manille, où il a atterri lundi soir. «On joue avec nos nerfs. Depuis le début, c'est ainsi. On nous dit que cette fois est la bonne, et puis c'est la déception.» Aux Philippines, le chef des négociateurs du gouvernement, Roberto Aventajado, a expliqué que les otages ne recouvreraient la liberté que jeudi, tout en précisant, selon l'agence Reuters, que de l'argent, dont le montant n'a pas été précisé, a été versé hier. Le contretemps pourrait être lié aux inquiétudes des rebelles concernant la présence de soldats gouvernementaux à proximité de leur base.

A Tripoli, l'hôtel Mahari doit accueillir les ministres français, allemand, finlandais et sud-africain attendus pour rapatrier leurs ressortissants, soit douze des dix-sept otages encore retenus par les rebelles musulmans. Le ministre libanais des Ressources hydrauliques et électriques, Sleimane Traboulsi, est arrivé le premier, hier, avec Sarouat Moarbès, sa soeur et une délégation de journalistes, à bord d'un avion privé affrété par l'ambassade libyenne à Beyrouth. D