Jérusalem de notre correspondante
Les négociations entre Israéliens et Palestiniens semblent prendre un nouveau tournant. «Nous sommes très proches d'un accord de paix, plus proches que nous ne l'avons jamais été dans notre histoire», a déclaré hier le ministre israélien de la Justice, Yossi Beilin, en pariant sur le coup de pouce final de l'émissaire américain Dennis Ross, attendu le 20 août prochain en Israël. «Les temps sont mûrs pour une négociation sérieuse avec les Palestiniens», a déclaré, de son côté, le chef de la diplomatie, Shlomo Ben Ami, en espérant parvenir «à un accord préalable d'ici à fin août ou début septembre qui préluderait à un nouveau sommet». La veille, le ministre palestinien de la Coopération internationale, Nabil Chaath, aurait affirmé: «Beaucoup des difficiles questions soulevées à Camp David sont proches d'une solution.»
Le sommet de Camp David a eu le mérite de mettre sur la table le sujet jusqu'alors tabou de Jérusalem, permettant aux deux parties de chercher des «solutions créatives», selon les termes de Yossi Beilin, et, surtout, le chef de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat n'a pas reçu de la communauté internationale le soutien qu'il escomptait pour la création rapide et unilatérale de l'Etat palestinien.
Cet optimisme a déchaîné la fureur de la droite israélienne. Réunie hier pour une session spéciale à la Knesset (Libération du 13 août), elle a accusé le Premier ministre Ehud Barak de brader Jérusalem. Hasard? Le ministère israélien de l