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Libération

«Je voterai Nader, j'ai été trop déçu par Clinton»

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publié le 17 août 2000 à 3h29

Los Angeles envoyé spéciaux

Sous le soleil de Santa Monica, une dizaine de manifestants arpentent la promenade devant l'hôtel Loews, en bord de mer. La plupart sont latinos. Ils veulent que les femmes de chambre et serveurs du palace puissent se syndiquer. Le Loews, détenu par Jonathan Tisch, ami et financier d'Al Gore, accueillait cette semaine plusieurs centaines de démocrates. Ils ont finalement quitté l'hôtel pour montrer leur soutien aux grévistes. Le candidat démocrate ne peut se passer de l'AFL-CIO, la centrale américaine. Son président, John Sweeney, vétéran de toutes les batailles syndicales, est à Los Angeles, venu apporter son soutien conditionnel à Gore. Avec ses millions de membres et ses millions de dollars, Sweeney, sexagénaire avec une bonne tête d'Irlandais, est un homme puissant. Dimanche, il a réuni ses troupes à l'hôtel Wilshire, en présence de tous les patrons du Parti démocrate, Gore compris par liaison satellite. «Regardez, 1 500 syndiqués, 30 % des délégués et 100 % de l'âme du Parti démocrate, avec votre aide, nous allons mener la campagne à la base la plus populaire de notre histoire», a lancé le vieux syndicaliste.

Mobilisation. A quelques pas de là, Roxana Rivera, jeune responsable de la branche de Los Angeles du syndicat des employés d'hôtel qui a mené avec succès la grève des femmes de ménage de la ville, explique qu'elle va mobiliser ses troupes, en majorité hispanique: «On veut pousser nos syndiqués à aller voter en novembre.» Cet effort à la ba