L'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, Dennis Ross, a entamé hier une mission de quatre jours par des discussions avec les négociateurs israéliens et palestiniens.
Jérusalem de notre correspondante
Au pied du «Peace Land Bazaar», une cinquantaine de Palestiniens attendent depuis les premières heures de la nuit l'ouverture des portes du ministère israélien de l'Intérieur, entassés, serrés les uns contre les autres par crainte de se faire doubler dans la file. Il n'est que 6 heures et il fait presque frais dans cette rue claire de Jérusalem-Est. Plus tard, les hommes déploieront face au soleil des feuilles de papier journal au-dessus de leur tête tandis que, massées plus loin contre un autre côté des grilles, les femmes se contenteront de leur voile blanc.
Patience. Tous sont prêts à patienter pour obtenir leurs papiers : laissez-passer, carte d'identité ou même... passeport israélien. «Ce n'est pas que je veuille devenir israélienne, c'est juste que je veux voyager, je ne l'ai encore jamais fait, raconte Leïla, la soixantaine. Si pour moi c'est la seule solution possible, je veux la tenter.» Les Palestiniens de Jérusalem-Est (partie arabe de la ville, annexée par l'Etat hébreu depuis 1967) sont de plus en plus nombreux à réclamer une citoyenneté israélienne qui leur donne davantage de droits que leur simple statut de résident. Des statistiques publiées cette semaine par le ministère de l'Intérieur indiquent que 183 d'entre eux en ont fait la demande au premier semestr