Les réserves d'oxygène à l'intérieur du sous-marin russe Koursk, immobilisé en mer de Barents, qui, selon les estimations officielles, devraient être épuisées vendredi ou samedi, pourraient être plus importantes. C'est ce qu'a expliqué Alexander Pobodji, chef de la délégation russe parti discuter de l'aide occidentale, hier à Bruxelles, au siège de l'Otan: «D'après notre expérience avec les forces sous-marines soviétiques, il pourrait [rester de l'oxygène] pendant deux à trois semaines.» Une déclaration qui, c'est le moins qu'on puisse dire, rompt avec le pessimisme ambiant quant aux chances de retrouver des survivants parmi les 118 sous-mariniers du Koursk, pris au piège par 108 m de fond depuis samedi. La situation a en effet été qualifiée hier de «pratiquement catastrophique» par le Premier ministre russe, Mikhaïl Kassianov. L'espoir demeure mince de sauver l'équipage, qui a cessé depuis mercredi de donner signe de vie en tapant sur la coque. Paul Beaver, le porte-parole du Groupe d'information Jane's, spécialisé dans les questions de défense, a estimé après avoir visionné un film des sauveteurs russes que jusqu'à 70 % de l'équipage pourrait avoir déjà péri dans l'explosion du submersible. Le ministère britannique de la Défense a jugé pour sa part que l'explosion à bord avait été «de forte puissance». Un expert des services de renseignement américains a, de son côté, indiqué que deux explosions avaient été détectées «la seconde plus puissante que la première».
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