Los Angeles correspondance
Après quatre jours d'une convention molle sur fond de défaite annoncée, les 4368 délégués démocrates venus de tous les Etats-Unis semblent avoir retrouvé le moral. Soulagés d'avoir découvert, pour la première fois, leur candidat et surtout, de l'avoir trouvé bon: «Gore a été formidable, à l'aise», disent-ils en se congratulant. «C'était le moment le plus important de sa vie, il a été élevé pour ça et il ne l'a pas raté.» Les sceptiques, qui confiaient qu'ils ne voyaient pas la différence entrez lui et Bush, se sont tus.
Vie meilleure. «Gore est un type sérieux, il parle comme un prof alors que Bush joue la star de cinéma et les paillettes. Gore vient de rappeler que le boulot du Président n'est pas de faire un bon spectacle», se félicite Nadine Winter, Africaine-Américaine déléguée de Washington DC. Le discours d'Al Gore a été conforme à ses attentes. «Gore nous a enfin donné du contenu, il a parlé des choses qui concernent les gens et les touchent. D'une vie meilleure pour nous et nos enfants. Je suis assistante sociale, je connais la réalité et les vrais problèmes.» La déléguée de Washington a trouvé également très convaincant Joe Lieberman, le candidat à la vice-présidence, souvent critiqué par la communauté black: «Gore-Lieberman forment une très bonne équipe. On devrait gagner.» Comme tous ici, elle s'inquiète des sondages qui donnent Bush gagnant avec plus de dix points d'avance, et reste lucide: «Maintenant il va falloir que Gore descende dans