Devant la multiplication des attaques racistes en Allemagne ces dernières semaines, le chancelier Gerhard Schröder a appelé vendredi «l'Etat et la société» à combattre avec «la plus grande détermination» la violence d'extrême droite, particulièrement dans les Länder de l'Est.
«Aucune tolérance». «Nous ne pouvons admettre que, dans notre pays, des gens soient insultés dans la rue, frappés, voire assassinés à cause de leur langue, de leur religion ou de la couleur de leur peau», a martelé le chancelier dans ce qui constitue son plus important discours sur le sujet, prononcé hier à Eisenhüttenstadt, dans l'ex-RDA. Pour ces crimes et délits, «il ne doit y avoir aucune tolérance», a-t-il affirmé en visitant le complexe sidérurgique EKO-Stahl, avant d'entamer lundi une tournée de dix jours dans l'est du pays.
Le choix de l'ex-RDA pour cette plaidoirie antiraciste n'est pas anodin. C'est en effet là que les actes extrémistes se répètent depuis la réunification de 1990, et que, récemment, plusieurs agressions ont eu lieu. «Je suis sûr que les gens ne se sont pas libérés de la dictature communiste (d'avant 1989, ndlr) pour laisser les rues à ceux qui, littéralement, piétinent la liberté d'autrui», a déclaré le chancelier, évoquant un «développement inquiétant». Ces gens «ne respectent pas les valeurs qui assurent la cohésion de notre société», a-t-il ajouté.
Ford antiraciste. Gerhard Schröder a enfin souligné que les néo-nazis nuisent à l'image internationale de l'Allemagne et «effraien