Madrid de notre correspondant
L'un des fondateurs de l'ETA, l'écrivain basque José Luis Alvarez Enparantza «Txillardegi», a demandé hier à l'organisation séparatiste armée de rétablir la trêve et de réactiver le pacte souverainiste de Lizarra, conclu entre les partis nationalistes basques. Txillardegi fait référence à la trêve unilatérale déclarée par ce groupe en septembre 1998, en échange de la signature avec les nationalistes modérés du PNV (Parti national basque) au pouvoir régional du pacte dit «de Lizarra». Cet accord visait à la mise en place d'institutions nationalistes souveraines et à l'instauration du principe d'autodétermination. En décembre 1999, estimant que ses compagnons de route modérés n'avaient pas rempli leurs engagements, l'ETA avait rompu la trêve et repris ses attentats. Depuis janvier, neuf personnes ont été assassinées.
«Sabotage». Dans un article publié par le quotidien indépendantiste Gara, Txillardegi, professeur d'euskera langue basque à l'université de Bilbao, considéré comme un membre modéré de Herri Batasuna, le bras politique de l'ETA, affirme que «le chemin à parcourir passe par le rétablissement de la trêve de la part de l'ETA, par le renforcement réel et opérationnel du pacte de Lizarra et par l'intervention politique à tous les niveaux de son organe fondamental, l'Udalbiltza (une assemblée des municipalités basques d'obédience nationaliste, ndlr)». Et d'ajouter: «Tout ce qui torpille, ouvertement ou de manière voilée, cet accord fon