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Libération

Jolo: échec d'une libération annoncée

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Pour sa sécurité, le groupe Abu Sayyaf veut relâcher les otages par étapes.
publié le 21 août 2000 à 3h33

Zamboanga envoyé spécial

Le calvaire des otages continue et le négociateur philippin a perdu son habituel sourire satisfait. Le camouflet infligé samedi à toutes les parties prenantes de quatre mois de crise les oblige, selon Roberto Aventajado, à «réévaluer la situation». Le visage fermé, il a assuré hier à Zamboanga que les négociations «se poursuivraient», suite à un nouveau contact téléphonique avec le commandant Robot, l'un des chefs des preneurs d'otages.

Le négociateur philippin s'est ensuite envolé vers Manille pour en référer au président Joseph Estrada. Dès son retour samedi soir de la jungle de Jolo, les mains vides, Roberto Aventajado a reconnu «l'échec de la mission». Accompagné par le médiateur libyen Rajab Azzarouq, ils n'ont pas pu assurer la libération des otages, comme claironné à grand renfort de promesses et de déclarations d'intention toute la semaine dernière.

«Le grand jour». Samedi devait être le «grand jour». Trois hélicoptères partent à l'aube pour rapatrier tous les otages. Une fois le jet des négociateurs posé sur le petit aérodrome de Jolo, l'émissaire libyen va à la rencontre des preneurs d'otages pour la récupération des captifs. Les observateurs les plus dubitatifs sur le succès d'une opération plusieurs fois reportée commencent à y croire, avec l'atterrissage à la mi-journée à Zamboanga d'un avion des Philippines Airlines affrété pour les ambassadeurs des pays concernés. Enfermés plusieurs heures dans l'aéroport militaire, les envoyés français,