Alors qu'au moins 40 personnes ont trouvé la mort, dimanche en Colombie, lors d'affrontements entre soldats gouvernementaux, guérilleros et bandes mafieuses, l'armée colombienne est sur la sellette. Elle vient de reconnaître à mots couverts sa responsabilité dans la mort par balles de six enfants, âgés de 5 à 15 ans, qui effectuaient mardi dernier une excursion avec leurs instituteurs à Pueblo Rico (500 km au nord-ouest de Bogota). Le ministre de la Défense a indiqué que ce drame pourrait être le résultat d'une «erreur humaine» des militaires. Les gamins n'auraient donc pas été tués lors de combats entre armée et guérilla comme l'avait affirmé, dans un premier temps, la hiérarchie militaire. Une version qu'avaient mise en pièces quantité de témoignages depuis mardi.

Plusieurs des enfants rescapés et leurs professeurs ont assuré qu'aucun affrontement armé n'avait eu lieu dans cette zone de montagne et que les soldats avaient tiré «directement» sur les enfants. Quant à l'ELN, guérilla guévariste mise en cause par l'armée, elle a nié avoir mené toute opération militaire dans la région de Puerto Rico. L'hypothèse d'une bavure semble d'ailleurs être confirmée par les sanctions prises ce week-end à l'encontre de trente-huit gradés.

Cette «erreur humaine» intervient au plus mauvais moment pour le gouvernement colombien qui a toutes les peines du monde à faire passer le volet militaire du «plan Colombie», destiné à lutter contre le narcotrafic et derrière lequel les différentes guéril