Jérusalem
de notre correspondante
Il y a quelque chose de cassé dans la machine Barak. Lâché par ses alliés politiques, abandonné par certains de ses ministres, boudé par ses électeurs, le Premier ministre israélien est maintenant quitté puis raillé par ses plus proches conseillers. Son chef de cabinet, Haïm Mendel-Shaked, a ainsi claqué violemment la porte de son bureau hier en reprochant au chef du gouvernement de ne pas se comporter en Premier ministre et de devenir son propre chef de cabinet. Le coup est particulièrement dur, venant d'un compagnon de la première heure qui connaît Barak depuis quinze ans et a servi sous ses ordres lorsqu'il était chef d'état-major. Cette défection serait cependant banale si elle ne suivait de quelques jours celle d'un autre conseiller, Shimon Batat, qui s'était répandu la semaine dernière dans les journaux en accusant le Premier ministre de «transformer Israël en république bananière».
Débandade. Les deux responsables reprocheraient surtout au Premier ministre d'avoir donné un trop grand rôle à son éminence grise, le conseiller aux affaires diplomatiques et sécuritaires, Danny Yatom. Et la débandade ne ferait que commencer. Le secrétaire de Barak pour les questions militaires, Danny Eisenkot, envisage également de le quitter, alors que son principal conseiller politique, Zvi Stauber, doit occuper le poste d'ambassadeur à Londres, selon des sources au bureau du Premier ministre citées par l'AFP. Quant au directeur de cabinet, Yossi Kucik, il