Moscou de notre correspondante
Il n'y a pas eu de happy end pour les sous-mariniers du Koursk, ni pour toute la population russe, tenue depuis une semaine en émoi par le drame du submersible en perdition. Après deux jours d'opérations menées de main de maître par les plongeurs anglo-norvégiens, la flotte du Nord a fini par se résoudre à les déclarer tous morts. Et l'affaire risque de coûter très cher aux plus hauts responsables de l'armée, qui auraient, selon l'agence AVN, spécialisée dans les informations militaires, immédiatement averti le président Poutine que les marins étaient tous morts, tout en entretenant l'espoir parmi la population.
Arrêt des opérations. Les militaires continuaient de s'affairer dans la zone. «Ce n'est plus une opération de sauvetage, c'est désormais une opération de récupération des corps», a lancé, hier en fin d'après-midi, le reporter de la chaîne publique RTR, à bord du croiseur Piotr Veliki (Pierre le Grand). Une demi-heure auparavant, l'amiral Mikhaïl Motsak avait annoncé la mort des 118 marins: «Tous les compartiments ont été inondés et aucun marin n'a survécu.»
Quelques heures plus tôt, les plongeurs norvégiens avaient arrêté leurs opérations, désormais sans espoir. Ils sont cependant restés sur les lieux, soulignant que leur travail avait «pris une autre tournure». La rapidité avec laquelle les plongeurs norvégiens, experts des grands fonds, ont réussi à pénétrer dans le submersible ne peut que mettre dans l'embarras la marine russe, dont le