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Libération

A Jolo, on repart de zéro

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Les négociateurs travaillent à une «nouvelle formule» dans la crise des otages.
publié le 23 août 2000 à 3h38

Zamboanga (Philippines) envoyé spécial

Les otages capturés sur un îlot malaisien le dimanche de Pâques entament aujourd'hui leur cinquième mois de détention. Après la douche froide de ce week-end infligée aux négociateurs, apparemment dépassés par un groupe de kidnappeurs professionnels, la crise marque une légère pause tant politique que médiatique. Zamboanga est retombée dans sa léthargie. La quasi-totalité des journalistes a quitté la ville et les négociateurs finalisent discrètement depuis Manille une mystérieuse «nouvelle formule» qui prend acte de l'échec retentissant d'une libération collective annoncée. Le Philippin Roberto Aventajado et l'ex-ambassadeur libyen Rajab Azzarouq ont apparemment fait taire leurs dissensions sur la manière de dénouer la crise. «La formule a fait l'objet d'un accord entre eux», a assuré hier un proche de l'envoyé libyen, sans donner d'autres précisions. «Nécrose». Leurs positions étaient pourtant, dimanche, très éloignées. Les Libyens penchent pour un dénouement par étapes, tout comme le groupe Abu Sayyaf qui a proposé samedi de relâcher d'abord deux Européens. La position philippine d'une libération groupée et simultanée a été défendue et réaffirmée hier par le porte-parole du chef de l'Etat Joseph Estrada: «Le Président souhaite résoudre cette question sur une base globale», a répété Ricardo Puno à Manille. Il estime par ailleurs que la vie des journalistes de France 2 pouvait être «mise en péril» dans le cas d'une libération par petits g