Lèvres pincées, le président russe, Vladimir Poutine, a présenté hier soir ses excuses à la nation dans sa première allocution télévisée depuis l'annonce officielle, lundi, de la mort des 118 membres d'équipage du Koursk. Regardant droit l'objectif de la caméra, Poutine a reconnu ses fautes: «Je ressens un sentiment de pleine responsabilité et de culpabilité pour cette tragédie.» Il s'est cependant défaussé en affirmant avoir reçu le 15 août la première proposition d'aide occidentale et l'avoir acceptée immédiatement.
Démissions refusées. Démentant ses détracteurs, il a refusé de rejeter en bloc la responsabilité de l'accident, qui s'est produit le 12 août en mer de Barents, sur les militaires. Il a annoncé qu'il avait donc refusé les démissions qui lui ont été présentées par le ministre de la Défense Igor Sergueïev et le chef d'état-major de la marine, l'amiral Vladimir Kouroïedov, et le commandant de la flotte du Nord, l'amiral Viatcheslav Popov. «Ces démissions n'ont pas été acceptées et ne le seront pas tant que nous n'aurons pas totalement compris ce qui s'est passé, s'il y a des coupables ou s'il s'agit simplement de circonstances tragiques. Si quelqu'un est coupable, il doit être puni, sans le moindre doute. Mais nous devons avoir d'abord une vision objective des causes de la tragédie et de la manière dont se sont déroulées les opérations de secours.»
«C'est seulement après que nous pourrons tirer des conclusions, a-t-il ajouté. Notre pays a surmonté d'