Au milieu des débris de carlingue et des bagages flottant sur les eaux du Golfe, les secours ont repêché hier les corps des 143 victimes du crash de l'Airbus A-320 de Gulf Air, ainsi que les deux boîtes noires de l'appareil. Des enquêteurs français et américains sont arrivés dans la soirée à Bahreïn pour aider à éclaircir les causes de la chute du biréacteur. Mais avant même l'analyse des enregistrements de vol, la télévision officielle de l'émirat d'Abou Dhabi, dont le gouvernement est un des actionnaires de la compagnie, affirmait hier qu'une «erreur humaine» était à l'origine de la catastrophe, et non une défaillance technique.
Pas d'appel de détresse. Il était environ 21h30 lorsque l'avion de la compagnie des Etats du Golfe, qui arrivait du Caire, a plongé dans la mer, après être descendu à 600 pieds d'altitude (quelque 200 mètres). Le pilote, originaire de Bahreïn, a tenté à trois reprises d'atterrir sur l'aéroport, sans lancer pourtant aucun appel de détresse. «L'avion s'est abîmé à la dernière tentative à 1,5 mille nautique (près de 3 km) du début de la piste d'atterrissage», a déclaré un haut responsable du ministère bahreïni des Transports. Les autorités locales ont aussi démenti les premières informations selon lesquelles un des réacteurs était en feu au moment de l'accident. Selon la télévision officielle d'Abou Dhabi, l'aile de l'Airbus A-320 a peut-être été endommagée à la deuxième tentative d'atterrissage, lorsqu'elle a heurté la surface de l'eau. L'appareil aur