Stockholm de notre correspondant
Avec une voix à la Donald, déformée par l'hélium qu'ils respirent, les plongeurs norvégiens et anglais revenus du Koursk ont pu répondre mercredi à travers le hublot de leur chambre de décompression aux journalistes, peu après que le Seaway Eagle, le navire qui les ramenait du lieu du drame, eut accosté à Kirkenes dans le nord de la Norvège. Les six hommes, quatre Britanniques et deux Norvégiens, ne semblaient pas particulièrement marqués par leur mission effectuée lundi matin sur le Koursk, au cours d'une unique plongée. «Le travail n'était pas particulièrement différent des boulots que nous faisons d'habitude», a nasillé Jon Are Hvabye, un Norvégien de 40 ans au crâne lisse. «La seule chose, a-t-il ajouté, c'était tout le branle-bas autour de nous.»
Bonne visibilité. Entièrement concentrés sur leur mission, les plongeurs ont été relativement épargnés par le maelström d'informations souvent contradictoires en provenance de Russie, nouvelles que les Norvégiens devaient ensuite démentir avec toute la diplomatie possible. «Les principales informations erronées concernaient le sas d'accès qui aurait été endommagé et donc impossible à manoeuvrer, les courants trop forts et une visibilité quasi nulle, racontait hier John-Espen Lien, porte-parole de l'état-major Nord-Norvège. Les plongeurs avaient en fait une visibilité de 8 à 10 mètres, il n'y avait quasiment pas de courant, et le sas a pu être ouvert assez facilement. Les plongeurs n'ont vu aucun d