Jérusalem
de notre correspondante
Pour la deuxième fois en quinze jours, une unité d'élite de l'armée israélienne a grossièrement raté une opération menée dans des circonstances peu claires en Cisjordanie. Trois soldats israéliens ont été tués et un autre blessé sérieusement samedi soir dans le village d'Assira al-Shamaliyah une localité qui se trouve dans une zone administrée par les Palestiniens, mais où l'armée israélienne reste chargée de la sécurité alors qu'ils s'apprêtaient à attaquer la maison d'un chef de la branche armée du Hamas (Mouvement de la résistance islamique), Mahmoud Abou Hannoud, 33 ans. Blessé à l'épaule, l'homme est parvenu à s'échapper, fuyant vers un hôpital de Naplouse, en territoire palestinien, où il s'est fait arrêter par la police palestinienne. Les militaires israéliens n'ont réussi qu'à arrêter le propriétaire de la maison assiégée, Nidal Mohamed Yassine Daghlass, 36 ans, blessé dans l'accrochage.
Comment sont morts les trois militaires? Le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Shaoul Mofaz, n'a pas exclu, hier, qu'ils aient été tués par leurs camarades. Il est déjà acquis, selon la version israélienne, que le soldat blessé l'a été par des balles de son propre camp. En Cisjordanie, en revanche, on affirmait hier avec fierté que les Israéliens avaient été tués par les hommes du Hamas. «Les gens sont contents ici, ils ont l'impression d'avoir porté un rude coup aux Israéliens. Pour eux, Abou Hannoud est un héros», notait un habit