A Jolo, les rebelles musulmans du groupe Abu Sayyaf ont libéré hier un nouvel otage, le Sud-Africain Callie Strydom. Il a rejoint à Cedu (centre des Philippines) les 5 Occidentaux libérés dimanche, avant de s'envoler avec eux vers Tripoli à bord d'un avion mis à disposition par la Libye, via les Emirats arabes unis. Des officiels occidentaux, dont le ministre français de la Coopération, les accueilleront aujourd'hui, signant ainsi la première victoire du régime de Kadhafi.
«C'était l'enfer, a déclaré Callie Strydom, un comptable âgé de 36 ans. J'ai le coeur brisé. C'est cruel de laisser des amis derrière soi.» L'air hagard après cent vingt-huit jours de captivité dans la jungle de Jolo, il a toutefois affirmé que les rebelles n'avaient jamais menacé leurs prisonniers. Strydom a assuré que ses ravisseurs avaient bien traité tous les otages, mais a averti que le moral de ceux restés dans la jungle était très bas.
«Seppo ne va pas bien. Il est en mauvaise santé», a-t-il souligné en parlant de Seppo Fraenti, 51 ans, l'un des deux Finlandais encore retenus par Abu Sayyaf. A Cebu, Callie Strydom a retrouvé sa femme, libérée dimanche avec 4 autres otages, dont les 3 Françaises Maryse Burgot, Marie Moarbès et Sonia Wendling. Les 6 ex-détenus ont ensuite quitté les Philippines.
Ballons verts. La Libye a d'ores et déjà déroulé le tapis rouge pour ces ex-otages, qui seront accueillis à l'aéroport de Tripoli par Mouammar Kadhafi en personne. Un Kadhafi omniprésent, dès les Philippines et p