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Libération

En passant par la libye, merci qui?

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publié le 30 août 2000 à 3h49

Les trois ex-otages françaises, Maryse Burgot, Marie Moarbès et Sonia Wendling, sont arrivées hier soir à Roissy à bord d'un avion du gouvernement français, avec le ministre délégué à la Coopération, Charles Josselin.

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La cérémonie de remise des six otages de Jolo à leurs gouvernements respectifs s'est déroulée comme le souhaitait le colonel Mouammar Kadhafi. Un tapis rouge a été déroulé sous les pas des dignitaires étrangers qui ont salué platement le Guide pour ses bons offices, et les ex-otages véhiculés en Mercedes noires ont manifesté leur reconnaissance au leader. Un officiel libyen a sermonné l'assistance: «La fondation Kadhafi est le recours de tous les opprimés... Vous qui êtes restés otages pendant 129 jours, sachez que celui qui a mis fin à vos souffrances est bien Mouammar Kadhafi, le Guide internationaliste.» Toutefois, le Guide ne s'était pas déplacé pour l'occasion.

T-shirt Kadhafi. Comme pour rapprocher le «martyre» des otages de celui subi par la Libye, la cérémonie avait été organisée à Tripoli dans le quartier de Bab al-Azizya, bombardé par l'aviation américaine en avril 1986 et devenu, depuis lors, un symbole de la «lutte anti-impérialiste» des Libyens. Au nom des ex-otages du groupe rebelle musulman philippin Abu Sayyaf, l'Allemand Werner Wallert, qui arborait un T-shirt à l'effigie du colonel Kadhafi, a réaffirmé que sa libération, et celle de ses compagnons, avait«été rendue possible grâce aux efforts et à la générosité» de la fondati