Waren envoyée spéciale
Pour toucher un maximum de gens, Gerhard Schröder a une technique efficace: lancer ses deux bras dans la foule, à la rencontre des mains qui se tendent. «Guten Tag, Tag, Tag...», répète le chancelier allemand, les deux mains happées par la cohue, et le sourire radieux.ÊCe mardi après-midi à Waren, bourgade coquettement rénovée au bord du lac Müritz, comme à chaque étape de son voyage de deux semaines à l'est de l'Allemagne, son programme prévoit longs bains de foule, inscription au livre d'or de la ville et minidiscours. La pop star de la politique allemande est en tournée d'été, pour occuper utilement le creux d'août, avant que les affaires sérieuses ne reprennent.
Voyage d'initiation. Deux semaines durant, le chancelier de l'Allemagne serre des pognes, signe des autographes, écoute les enfants réciter leurs poèmes, visite des entreprises ou pose pour les albums de famille. Point trop de discours surtout, Schröder est là, il écoute, sourit, et cela veut déjà dire beaucoup. Il montre que l'ex-RDA est bien pour lui une «affaire de chef», comme il l'avait promis durant sa campagne électorale de 1998, avant d'être accaparé par les turbulences de ses premiers mois au pouvoir. Accusé depuis de négliger l'Est, et de ne rien y connaître, il profite de l'accalmie actuelle pour s'y montrer, humblement, en voyage d'initiation.
Les étapes sont de préférence de petites villes, où ni lui ni son prédécesseur Helmut Kohl, le chancelier de la réunification qui déçut tant