Récupéré samedi par l'Autorité palestinienne après avoir échappé aux soldats israéliens, Mahmoud Abou Hannoud, l'un des chefs de la branche armée du Hamas, attend depuis mardi son jugement dans une prison de Cisjordanie. Selon son frère, son procès a été retardé sous la pression de plus de 70 avocats palestiniens qui estiment que ce jugement n'a pas lieu d'être puisque Abou Hannoud n'a pas enfreint la loi palestinienne.Lors de l'opération contre Abou Hannoud, trois soldats israéliens d'une unité d'élite sont morts, tués par erreur par leurs camarades, a annoncé hier l'armée israélienne. Le commandant de Tsahal en Cisjordanie, le général Shlomo Oren, a présenté sa démission.
Assira-al-Shamaliyah
envoyée spéciale
C'est un village noyé dans les oliviers, à quelques kilomètres de Naplouse. Depuis dimanche, l'ambiance est à la fête. «On dirait qu'il y a un mariage», raconte un vieux, ployé sur ses paniers de victuailles. Dans sa maison à deux étages, Mohammad Ahmad Abou Hannoud tient table ouverte. Ce fermier de 80 ans vit les plus belles heures de sa vie. Son fils, Mahmoud Abou Hannoud, est parvenu à échapper à une embuscade tendue par des soldats israéliens (Libération du 28 août). Trois d'entre eux sont morts, tués par leurs propres balles ; son fils, lui, est en vie, sous la «protection» de l'Autorité palestinienne. A l'hôpital St. Luke's de Naplouse, où il était traité jusqu'à mercredi pour des blessures par balles à l'épaule et à la poitrine, trois soldats palestiniens étaient