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Libération

«Aider les familles nécessiteuses»

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publié le 4 septembre 2000 à 3h59

Ofaqim envoyée spéciale

Sous le gazon vert tendre, par endroits, perce le sable. A Ofaqim, aucune bâtisse, aucun arbre n'a plus de quarante ans, tout est neuf ou presque. C'est là, à la lisière du désert du Néguev, que les dirigeants israéliens ont envoyé, dans les années 50, les immigrants du Maroc puis, plus tard, ceux des pays de l'Est. Pour «fleurir le désert». Mission accomplie: d'une étendue de sable est née une ville de 26 000 habitants, percée de ronds-points fleuris, striée de chaussées goudronnées, parsemée de maisons basses et sobres. A Ofaqim, il y a tout pour vivre, désormais. Tout, sauf le travail. Des industries textiles ont essayé de s'implanter. En vain. Le taux de chômage est de 11 %, bien plus que la moyenne nationale qui tourne autour de 8 %. Et la ville, comme beaucoup d'autres dans le sud d'Israël, vote massivement pour le parti Shas qui lui promet des aides.

Travail social. «Nous avons fait un travail de terrain important, raconte le rabbin Shlomo Azran, chef du groupe Shas au conseil municipal d'Ofaqim. Nous avons aidé les familles nécessiteuses, c'est un travail de longue haleine. Le peuple voit notre activité sociale et il est satisfait par ce que l'on fait. En plus, il revient en force au judaïsme et revenir à la religion, cela veut dire aller vers le Shas. C'est pour cela que notre parti va continuer à se développer.»

Pourtant, la ville est dirigée par un maire issu du Likoud (conservateur), le Shas n'étant pas encore résolu à partir à la conquête de