New York de notre correspondant
A l'aube du nouveau millénaire, les «Blancs» sont désormais minoritaires dans trois Etats américains sur cinquante: la Californie, le Nouveau-Mexique et Hawaii ainsi que dans le petit «district of Columbia», l'entité administrative qui englobe Washington. Telle est la principale conclusion d'un rapport du Bureau du recensement américain (Census Bureau), publié cette semaine, et qui montre un essor sans précédent des populations d'origine hispanique et asiatique à travers l'ensemble du territoire durant la dernière décennie.
L'image d'Epinal de femmes et d'hommes blancs arrivant à Ellis Island sur des bateaux partis des côtes européennes a pris, aujourd'hui, un sacré coup de vieux. Un siècle plus tard, la réalité de l'immigration américaine a radicalement changé. Entre le 1er juillet 1990 et le 1er juillet 1999, la population d'origine hispanique a augmenté de 44,9 %, pour atteindre 32,4 millions de personnes. Les Asiatiques, de leur côté, passaient à 10,5 millions une augmentation de 50 %. En comparaison, les «Blancs non hispaniques» c'est la terminologie utilisée par le Census Bureau, qui oppose l'immigration européenne et celle en provenance d'Amérique du Sud , ne progressaient que de 4,4 %. Tout en restant le groupe le plus important au niveau national: 71,5 % de la population totale soit 196,7 millions de personnes.
«Politique souple». Cette étude met donc en évidence une évolution étonnante de la démographie américaine. «Nous commen