Zamboanga correspondance

Où l'on reparle expressément de la libération, peut-être vendredi, des six otages occidentaux encore détenus à Jolo. Les principaux acteurs du feuilleton, kidnappeurs et négociateurs, rentrent en scène après huit jours de discrétion, dans la confusion des rumeurs et des déclarations contradictoires sur la date exacte du dénouement. Hier, depuis Manille, le négociateur philippin a promis d'abord une libération «pour jeudi» des trois Français, des deux Finlandais et de l'otage allemand. «Je ne m'attends pas à des problèmes, c'est la teneur de mon accord avec le commandant Robot. Je lui ai parlé au téléphone il y a deux heures», a assuré, avec optimisme, Roberto Aventajado. Mais, trois heures plus tard, le chef des preneurs d'otages a rappelé le négociateur pour reporter les libérations à vendredi. «Les choses ont changé dans la journée. Le commandant Robot a décidé que c'était pour vendredi, pour des raisons que seul lui connaît», nous a confié, hier, un proche de Roberto Aventajado.

Mardi, de retour àÊManille, un autre négociateur, le Libyen Rajab Azzarouq, s'était lui, montré plus prudent: «Je reviens pour travailler à la préparation des libérations des otages. S'il n'y a pas de problèmes, ils seront relâchés dans les prochains jours.» L'envoyé de Tripoli, homme clé de la crise, espère également libérer le dernier otage philippin enlevé avec les touristes il y a plus de quatre mois. Le scénario est conforme à «l'accord global» scellé avec les kidnappeu