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Libération

Maroc: un cabinet Youssoufi II pour casser l'immobilisme

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Accusé d'inertie, le gouvernement a été remanié hier.
publié le 7 septembre 2000 à 4h06

Le changement d'un gouvernement accusé de tous les dysfonctionnements et de l'immobilisme ambiant commençait à prendre des allures d'Arlésienne. Annoncé comme «imminent» depuis des semaines, il a fini par avoir lieu hier. Deux ans et demi après la nomination du Premier ministre socialiste Abderrahmane Youssoufi par le roi Hassan II, son fils et successeur Mohammed VI a nommé un nouveau cabinet à l'issue du Conseil des ministres qui s'est tenu à Agadir où le souverain réside actuellement.

Gouvernement d'attente. Sans surprise, le chef du gouvernement (76 ans) a été reconduit et, si ce n'est le resserrement sensible d'une équipe pléthorique, le cabinet «Youssoufi II» serait dans la totale continuité du «Youssoufi I». Jugé indispensable pour le rendre «plus efficace», ce resserrement (27 ministres et 6 secrétaires d'Etat au lieu de 41) ne l'empêche pas d'apparaître comme un gouvernement d'attente. Attente des élections législatives prévues en 2002 et dont les résultats détermineront en principe une nouvelle répartition des équilibrages politiques. Mais, pour l'heure, l'USFP, la formation du Premier ministre et principale composante gouvernementale, reste majoritaire avec 9 postes.

Comme prévu aussi, les ministres dits de «souveraineté», c'est-à-dire dépendant directement du monarque (Justice, Affaires religieuses, Affaires étrangères et Intérieur), conservent leurs postes. Des «superministères» sont par ailleurs créés, notamment autour du ministre des Finances, Fathallah Oualalou